Actualité : le soulèvement politique maintenant à Bahreïn

La vague de conflits qui secoue le Moyen-Orient vient de déferler sur Bahreïn. En effet, une foule de plusieurs milliers de manifestants s’est rassemblée dimanche, pour la première fois, devant le siège du gouvernement à Manama. En colère depuis trois semaines, ceux-ci exigent la démission du Premier Ministre Khalifa ben Salman Al Khalifa, source de leur mécontentement. Un regroupement de policiers équipés de casques et de boucliers s’est installé de pied ferme devant le bâtiment où le gouvernement se réunit habituellement chaque dimanche.

Depuis 200 ans

Rappelons que cette lignée sunnite règne depuis 200 ans sur le petit royaume dont la population autochtone est en majorité chiite. En plus du départ du roi, les manifestations réclament que le gouvernement reconnaisse les droits du peuple d’élire un Parlement à pleins pouvoirs législatifs et d’avoir un gouvernement élu, en dépit d’un récent remaniement ministériel et de récentes concessions. L’opposition dominée par des formations chiites souhaite l’abolition d’une Constitution mise en place en 2002.

Dans un communiqué, le prince Salman ben Hamad Al-Khalifa a déclaré avoir pris bonne note de ces exigences, mais précisé qu’il attendait celles d’autres groupes politiques, en référence aux organisations proches du gouvernement. Il s’est en outre dit prêt à engager le dialogue.

Position stratégique de Manama

Dans le centre de Manama, qui occupe une position stratégique dans le Golfe, les manifestants demandent une plus grande participation populaire dans la gestion de ce royaume. L’archipel, considéré par les États-Unis comme un allié-clef, Manama abrite le commandement de la 5e flotte qui patrouille le Golfe et protège les voies de circulation des pétroliers.

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