Folles enchères pour un immeuble

Folles enchères pour un immeuble

Cela pourrait devenir l’emblème de la démesure immobilière genevoise. C’est avant tout l’histoire un peu folle d’un bâtiment qui ne rêvait que d’être vendu. En définitive, depuis plusieurs années, un des passages marchands les plus animés du centre-ville est voué à l’abandon, devenu contre son gré une triste galerie sans passants ni commerçants. Idéalement situé entre la place de la Fusterie et le grand magasin Globus, l’immeuble 42-44 de la rue du Rhône attend désespérément un nouveau propriétaire pour revenir à la vie. Construit et détenu par le financier Nessim Gaon, cet immeuble a été mis aux enchères en mars dernier à la suite d’une requête d’un créancier. Le bâtiment avait alors été acquis pour un prix record de 111 millions de francs à la suite d’une vente très disputée entre plusieurs investisseurs étrangers bénéficiant de très gros moyens. C’est le groupe Vistar Business qui avait remporté la vente, représenté par le propre fils de Nessim Gaon, David Gaon.

Tout repart à zéro

Le début du renouveau et de la rénovation pour cet immeuble? La fin du calvaire des consommateurs de la rue du Rhône? Certains l’ont pensé. Las, Vistar Business n’a pas trouvé le temps de réunir cette importante somme, seuls 2 millions de francs de gage ayant été versés à l’Officedes poursuites. Et la «malédiction» de se répéter, l’Office venant de reconvoquer une nouvelle enchère, la quatrième en six années. Lors des pré­cédentes ventes, NessimGaon avait toujours réussi à éviter de se séparer de son immeuble.

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