Pour réussir Koocook.com doit encore mijoter

Pour réussir le site Koocook.com doit encore mijoter

Organiser les repas pour sa famille, courses comprises, en quelques clics de souris. Le concept de Koocook.com a su convaincre depuis son lancement en mai 2006. Fort de 22000 internautes inscrits – qui avalent 15’000 pages par jour – et d’une visibilité dans les médias suisses et français, le planificateur alimentaire en ligne semble avoir trouvé la recette parfaite. Depuis un mois, le site conçu par la société lausannoise Mediancer s’attaque même au marché hexagonal avec une version spécifique. Mais n’est pas Google qui veut. Malgré ce succès d’estime, la partie n’est pas encore gagnée sur le plan commercial.

Spécialisée depuis 1995 dans l’élaboration de produits numériques tels que sites web, DVD-Video et applications de bases de données, la PME de Fiorenzo et Lucie de Palma a voulu franchir une nouvelle étape en créant son propre produit. C’est la naissance de Koocook. Au-delà du plaisir de l’aventure, le projet répond à un triple objectif pour Mediancer: «C’est une manière de trouver une nouvelle source de revenus, de montrer notre savoir-faire et de prendre contact avec un secteur, le food, que nous ne touchions pas», explique Lucie de Palma.

Les dirigeants de Mediancer ont injecté des fonds de la société et personnels pour lancer leur site. Une importante force de travail et quelque 390 000 francs ont ainsi été investis dans le projet depuis ses débuts. Une somme qui représente l’équivalent de 70% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise. «C’est un pari fou, mais je pense qu’on est juste», commente Fiorenzo de Palma. Toutefois, les recettes sont encore modestes: elles atteignent globalement quelque 50?000 francs, issus du partenariat et de la publicité sur le site.

Partenariats locaux

Si Koocook a conclu des collaborations pour des produits de proximité comme le vacherin ou la pêche locale, qu’il collabore avec Payot et Hachette, les grands acteurs de l’alimentaire sont plus difficiles à atteindre. Migros, Coop, Weight Watcher ou Betty Bossi sont par exemple dans sa ligne de mire. «Mais ils planifient leurs campagnes marketing à long terme et se demandent si nous serons encore là quand elles débuteront. Il faut donc tenir!», commente Lucie de Palma. A cela s’ajoute le problème de la langue: «Nous pouvons traduire le site en allemand vite et bien, mais nous ne voulons pas le faire sans partenaire.»

La patience est aussi de mise en matière de publicité. A côté des annonces Google, les demandes commencent en effet à arriver… mais pour 2008. «Nous avions sous-estimé l’étroitesse et le retard du marché internet romand. D’où le déploiement en France, où la population est plus importante sur un marché qui a davantage de maturité», explique Lucie de Palma.

Mais ces difficultés ne brisent pas l’enthousiasme de Mediancer. «Comme nous n’avons pas de dettes, nous ne subissons pas la pression des banques ou d’investisseurs, qui pourraient nous forcer à tirer la prise», souligne la conceptrice de Koocook. Pour les entrepreneurs, les choses commencent à bouger et le bilan se révèle très positif. A défaut d’être rentré dans ses frais, Mediancer bénéficie déjà d’un retour sur investissement au niveau des contacts et de la visibilité de l’entreprise.

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